La Bourse de Paris a clôturé en légère hausse mercredi, affichant une progression modérée de 0,18 % malgré un climat d’incertitude qui prévaut avant l’application des nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis. L’indice CAC 40 a gagné près de 14 points pour s’établir à 7 635,03 points, marquant une reprise après une séance précédente en recul. Ce regain de confiance reste cependant tempéré par la prudence des investisseurs, à quelques heures d’un changement majeur sur le front commercial.
Une attente tendue avant l’imposition des tarifs douaniers
A titre de rappel, l’arrivée des surtaxes américaines prévue le 1er août est décalée au 7 août. Ce délai vise à faciliter l’organisation des douanes américaines pour la collecte des taxes. Néanmoins, ce report n’écarte pas totalement la menace d’un revirement de dernière minute. De nombreux pays, dont la Suisse, comptent bénéficier de cette fenêtre. Leur but étant de négocier une réduction des surtaxes. Pour certains produits suisses, cette réduction peut atteindre jusqu’à 39 %. Ici, le taux est nettement plus élevé que les 15 % associés aux produits européens.
Par ailleurs, les discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine approchent d’une date clé fixée pour la semaine suivante. Après une longue guerre tarifaire, les deux grandes puissances ont accepté une trêve temporaire, abaissant leurs droits de douane respectifs à 10 % pour les produits américains et 30 % pour ceux en provenance de Chine. Cette trêve nourrit l’espoir d’un apaisement durable du climat commercial mondial.
Des secteurs bousculés par les résultats et les menaces tarifaires
Sur le plan des entreprises, la séance parisienne a été marquée par une certaine volatilité, notamment dans le secteur pharmaceutique. La publication des résultats du danois Novo Nordisk, fabricant de l’antidiabétique Ozempic, a été mal accueillie par les marchés, provoquant des baisses significatives des actions du secteur en Europe. À Paris, des valeurs comme Sanofi, Eurofins ou bioMérieux ont enregistré des replis allant jusqu’à 3 %. Ces difficultés sont amplifiées par les ambitions américaines de faire baisser les prix des médicaments, avec la menace d’une surtaxe pouvant atteindre 200 % sur les produits pharmaceutiques importés.
Cette double pression entre résultats décevants et tensions commerciales maintient les investisseurs dans une posture attentiste, malgré la légère hausse observée mercredi.
Face à ces incertitudes, la prudence reste donc de mise sur le marché parisien, où chaque nouvelle annonce, économique ou politique, est susceptible d’entraîner des mouvements significatifs. Les prochaines semaines seront décisives pour la trajectoire du CAC 40 et plus largement pour l’économie européenne.